Il était une fois une petit cheval, mais pas n’importe quel petit cheval.
- Un petit cheval blanc ?
- Un petit cheval à vapeur ?
- Un petit cheval de course ?
Non, il était une fois un petit cheval à bascule.
Le petit cheval à bascule s’appelait Hippolyte.
Il avait une vie très ennuyeuse.
Il était exposé dans une boutique poussiéreuse.
Vous savez, les enfants une boutique de jouets qui intéressent plus les grands parents que les enfants.
Une boutique de jouets en bois.
Mon dieu ce qu’Hippolyte pouvait s’ennuyer dans cette boutique.
La boutique était très bien tenue par une dame avec une robe à fleurs des champs.
Toute la semaine, Hippolyte restait enfermé dans le magasin de jouets. Personne ne jouait avec lui.
Mais le Samedi, quand il faisait beau, la vendeuse le sortait sur le trottoir devant la devanture, à côté du panneau quelle dépliait pour sa publicité.
C’est qu’il avait fière allure Hippolyte !
Il attirait les regards!
Il avait une belle tête en mousse, recouverte d’un tissus duveteux, toute douce, comme une peluche!
Une crinière en laine épaisse, rouge comme une tomate.
Son corps dos aussi était tout doux, mais quand même plus dur que la tête, pour pouvoir supporter le poids des enfants.
Il avait le pelage soyeux, marron très clair, presque jaune.
Mais ce qui le désolait, Hippolyte, c’est que ses sabots étaient tous les quatre fixés à une espèce de berceau en bois.
une bascule.
Vous me direz, c’est normal pour un petit cheval à bascule!
C’est normal, mais qu’est-ce que c’est ennuyeux de ne pas pouvoir courir d’être condamné à osciller d’avant en arrière, d’arrière en avant, sans jamais pouvoir changer de place.
D’ailleurs les enfants ne s’y trompaient pas.
De temps en temps un petit garçon ou une petite fille sautait sur son dos sans ménagement. Il ou elle impulsait quelques mouvements de bascule désordonnés … et il ou elle redescendait parce qu’il n’y avait rien d’autre à faire.
Parfois le papy ou la mamie qui accompagnait le bambin insistait pour qu’il remonte sur le dos d’Hippolyte, le temps de faire une photo. Mais ça n’allait jamais plus loin.
Les enfants voyaient bien à quel point c’était ennuyeux d’être un cheval à bascule!
Un jour un papy l’achetât.